UNE AMÉLIORATION CONTINUE DU SERVICE VOYAGEURS

L’activité de transport des voyageurs a connu depuis la mise en concession une évolution contrastée : une phase de régression entre 1999 et 2004, une phase de stabilisation entre 2004 et 2008, et une phase de reprise accélérée depuis 2008 interrompue au dernier trimestre de l’année 2016 par l’accident d’Eséka.

1999 à 2004

2004 à 2008

DEPUIS 2008

1ère phase 1999 à 2004 : une période de régression

Lors de la mise en concession, l’activité de transport de voyageurs était en forte régression. C’est ainsi que, sous la Regifercam, les trafics de voyageurs, qui atteignaient 2 millions de passagers au début des années 1990 avaient régressé à 1.2 million entre1998 et 1999.
La convention de concession prévoyant de soumettre le concessionnaire à des obligations de service public sous réserve de lui verser des contributions publiques couvrant ses déficits, CAMRAIL a signé entre 1999 et 2001, 8 conventions particulières avec plusieurs ministères et administrations (Ministères des Finances, ministère des Postes et Télécommunications, ministère de la Défense, ministère de la Forêt de la faune et de la Flore…).
En raison des difficultés du Trésor Public à honorer les engagements de l’Etat au titre de la compensation financière du déficit des services voyageurs, cette politique n’a pas permis d’enrayer la chute des trafics qui sont tombés à 1 million de passagers en 2004.

2ème Phase 2004 à 2008 : une période de stabilisation

En 2002 – 2003, CAMRAIL et son Autorité Délégante ont engagé des négociations afin de relancer l’activité voyageurs et d’en mieux maîtriser les coûts.

Ces négociations ont débouché sur la signature d’une convention de Transports de voyageurs (en date du 3 décembre 2003) qui s’est traduite par la détermination de l’offre de services à assurer ainsi que le mode de calcul des déficits et des subventions publiques ; la mise en place, au sein de CAMRAIL, d’une unité de gestion (MOBIRAIL) disposant d’une comptabilité séparée chargée de suivre le transport de voyageurs ; l’instauration d’un comité de suivi paritaire, le CTV (Comité de Transport Voyageurs) chargé d’assurer le suivi de l’activité ; et la négociation de financements (auprès de l’AFD et de la BEI) pour acquérir 5 rames d’autorails afin d’améliorer la qualité des services offerts. 

Cette nouvelle politique a permis de stabiliser l’activité et d’amorcer une reprise des trafics qui ont progressé de près de 20% sur la période passant de 1 à 1.2 millions de passagers par an.

Depuis 2008 : UNE PÉRIODE DE RELANCE

Du fait de l’importance politique et sociale des transports de voyageurs, CAMRAIL et son Autorité Délégante ont entrepris de relancer les trafics voyageurs, en décidant d’accroître les ressources nécessaires au renouvellement du matériel roulant voyageurs et de lancer un nouveau plan d’investissements.

C’est ainsi que dans le cadre de l’Avenant n°2 du 4 novembre 2008, redistribuant les responsabilités de l’Etat et de CAMRAIL en matière d’investissements, il a été institué, parallèlement à la création du CIF (Compte d’Infrastructures Ferroviaires) chargé d’assurer le financement des investissements en matière d’infrastructures, un CIV (Compte d’Investissement Voyageurs).

Le CIV traduisait la volonté des Parties de transférer clairement la charge des investissements relatifs aux transports de voyageurs à l’Etat ; le CIV devant en effet être abondé par des contributions de l’Etat et des Bailleurs de Fonds.

L’avenant n°2 prévoyait la mobilisation par le CIV d’un financement de 11.5 milliards FCFA qui devait être consacré à la mise en place d’un plan d’investissements ambitieux recouvrant l’acquisition de 3 locomotives, 31 voitures 2ème classe, 14 voitures 1ère, 4 restaurant-bar et 4 fourgons.

La relance des activités de transport de voyageurs a par ailleurs été accélérée avec l’élaboration, à la demande du CTV, d’une nouvelle convention de Transport Voyageurs qui a été signée le 4 février 2011 et est entrée en vigueur le 1er avril 2012.

La nouvelle convention introduisait un mécanisme de subventionnement plus incitatif et un nouveau plan de performance et de qualité de service, adossé sur un mécanisme d’intéressement et de pénalités.

Elle redéfinissait le plan transport applicable, fixait de façon précise les modalités de suivi des charges transport ainsi que le mode de détermination de la subvention d’équilibre.

Les moyens financiers additionnels consacrés aux services de voyageurs (même s’ils n’ont été que partiellement mis en œuvre) ont permis à CAMRAIL de multiplier les mesures d’amélioration des services (accueil des passagers, travaux dans les gares, dans les salles d’attente, modernisation du matériel…) et de faire progresser notablement les trafics qui ont atteint 1.6 millions de passagers en 2015.

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