VOIES ET INFRASTRUCTURES
L’activité ferroviaire est une activité qui regroupe des métiers très diversifiés, techniques et supports. Les métiers techniques concernent le matériel roulant (moteur et remorqué), les installations fixes (voies, ouvrages d’art, signalisation, bâtiments), l’exploitation et l’organisation du transport.
Les systèmes d’information, les Finances, les ressources humaines, le commercial/marketing, la communication et l’administration Générale sont des métiers supports.
Chaque filière d’expertise comporte plusieurs professions exercées par près de 1466 employés. Trois d’entre elles au caractère technique sont au cœur de l’activité ferroviaire :
RÉSEAU FERRÉ
Il a été déployé entre 1999 et 2002. Les chantiers mis en œuvre consistaient à exécuter les travaux suivants
- Réhabilitation de la section Yaoundé – Batchenga (du PK 275 au PK 319 soit 44 Km) ;
- Equipement de rails 54 Kg ;
- Reprise totale avec des traverses de bois.
CAMRAIL a mis en œuvre le Programme d’investissement d’urgence (PIU) de 7,6 milliards de FCFA, en autofinancement en 1999/2000 et le Programme d’investissement Prioritaire (PIP) de 34,4 milliards de FCFA, financé à hauteur de 26.7 milliards de FCFA par des bailleurs et 7.7 milliards de FCFA en autofinancement, entre 2000 et 2005. Soit un total de 42 milliards FCFA.
Ces programmes ont été lancés en 2002, et ont été mis en œuvre entre 2002 et 2007. Ils ont porté sur le renouvellement de la section Ka’a - Bélabo (PK 446 au PK 556 soit 110 Km) avec l’équipement pour partie en rail de 30 Kg et 54 Kg.
Sur la section Bélabo - Pangar (PK 556 et PK 697), CAMRAIL a procédé à un confortement de la voie, en sélectionnant des rails et traverses récupérés sur la section Ka’a – Bélabo (de 30 Kg), et en procédant à du re-ballastage et du bourrage mécanique lourd. Entre Pangar et Ngaoundéré (PK 697 et PK 884), CAMRAIL a poursuivi ses opérations d’entretien lourd et courant.
Le programme a consisté à réaliser le renouvellement de la section Batchenga – Ka’a (du PK 319 au PK 457, soit 138 km) ; et le renouvellement des entrées et sorties de Douala (17Km) et de Yaoundé (20 Km). Soit au total, plus de 350.000 mètres de rails de 54 Kg et de pose de traverses bi-bloc.
Au cours du PQ1, CAMRAIL, avec le concours de l’Etat, a procédé à la réouverture et à l’exploitation de la carrière d’Ebaka, produisant le ballast ainsi que les traverses bi blocs nécessaires à la voie. La carrière qui est située à proximité de Bélabo (4 Km) dispose actuellement, à la suite des travaux qui ont été assurés, d’une foreuse permettant l’extraction et la production des agrégats, un concasseur, une cribleuse et des bandes transporteuses qui produisent le ballast nécessaire à l’entretien et à la réhabilitation de la voie et un atelier d’armatures, une centrale à béton, et une machine pondeuse qui fabrique les traverses bi-blocs.
Il a par ailleurs été procédé à la réhabilitation de 13 ponts métalliques et un pont en béton armé (3 milliards de FCFA), l’équipement de 6 passages à niveau automatisés (600 millions FCFA), le diagnostic général des ouvrages d’art (300 millions de FCFA) et le lancement d’opérations de modernisation du système de signalisation. Sur le réseau de l’Ouest, des interventions de maintenance courante ont été conduites.
POLITIQUE DE MAINTENANCE DE LA VOIE
CAMRAIL assure un entretien courant de la voie (reprise de plancher, ballastage, bourrage, surveillance des aiguilles, désherbage, coupes d’arbres, curage des fossés…) ainsi que des travaux de remplacement partiel des rails et des traverses.
Les dépenses engagées pour les opérations de maintenance courante, pour les interventions à l’occasion des incidents de voie, ainsi que pour les opérations de remplacement par des matériels et matières de réemploi, sont comptabilisées en charges.
Les dépenses engagées pour les travaux de confortement ainsi que les remplacements en matériel et matières neufs sont comptabilisées en investissements.
Les interventions du Concessionnaire ont été, depuis la mise en concession, d’autant plus importantes que la voie, mis à part les tronçons renouvelés dans le cadre des financements de la KFW, du PIP et du PIU, était vétuste et qu’à l’origine la presque intégralité de la voie reposait sur des traverses bois, d’une durée de vie limitée.
CAMRAIL assure aussi la surveillance de la voie avec le concours des responsables des installations fixes, les chefs de circonscription voie et les chefs de brigade voie, qui interviennent conformément aux notices techniques et aux Instructions Générales de Sécurité en vigueur à CAMRAIL La surveillance est assurée selon les cas, à pied, à bord des draisines, à bord des engins spéciaux de la voie (autorail de contrôle), ou à bord des trains voyageurs et marchandises. Les tournées de surveillance faites par les agents de la voie sont réalisées chaque semaine sur l’ensemble des voies principales
La politique de maintenance
Assurer au quotidien une maintenance de qualité, garantir votre sécurité et votre confort à bord des trains, telles sont les objectifs de la politique de maintenance. Maintenance courante, révisions générale et limitée sont les piliers de cette politique qui s’appuie sur des ateliers modernisés par CAMRAIL
Atelier moteur
L’atelier moteur est une composante des ateliers centraux situés à Bassa. 57 agents s’y affairent tous les jours pour monter, régler, et tester les sous-ensembles d’un moteur. Ils réalisent des opérations d’assemblage ; de démontage, d’inspection, de test, de diagnostic, de réparation, de modification ou de remontée du moteur dans le cadre d’une activité d’entretien et réparation. Ils renseignent les documents de contrôle et de traçabilité.
Cet atelier est organisé en six unités : électricité, mécanique, thermique, montage, pneumatique, et engins mécanisés.
L’atelier moteur a connu le renouvellement de ses principaux outils de production : deux ponts roulants de capacité de levage 60 tonnes chacun, permettant la manutention et le levage simultané d’une charge pouvant atteindre 120 tonnes ; un pont roulant de capacité de levage 30 tonnes desservant trois ateliers : Atelier Moteur Diesel, Atelier Bogies locomotives, Atelier Engins mécaniques de la voie.
En outre, l’atelier a bénéficié d’un traitement du sol et la signalisation et le marquage des différentes zones de travail, et la réorganisation des postes de travail.
Atelier essieu
Également logé à Bassa, l’atelier essieu regroupe 30 agents qui ont pour principale responsabilité, le reprofilage des essieux. Il s’agit de l’acte de maintenance par lequel, on redonne à la roue son profil, pour garantir une adhérence parfaite au rail et donc une sécurité optimale. De la même manière que les pneus d’une voiture, l’utilisation quotidienne des essieux use et déforme sensiblement leur forme arrondie.
Dans cet atelier, chaque essieu fait donc l’objet d’un suivi très précis et de relevés constants qui permettent de corriger le moindre écart aux mesures règlementaires. La capacité de production est de 10 essieux par jour. Ce qui favorise la disponibilité du matériel et réduit les risques d’avarie et les incidents.
Atelier Bogie
L’atelier bogie est l’un des grands constituants des ateliers centraux de Bassa. 10 salariés s’organisent ici pour détecter des défauts sur les bogies à un stade extrêmement précoce et éviter les défaillances mécaniques. Les bogies sont ces éléments composés de deux essieux sur lesquels repose le châssis des wagons.
En 2013, CAMRAIL a modernisé l’atelier bogie pour le doter d’une capacité de traitement de 4 bogies par jour. L’atelier est organisé en postes de travail : un poste de lavage, un poste de démontage, un poste de magnétoscopie (pour auscultation des traverses, longerons, ressort à lame ou à boudin) et un poste de soudure.
Dans cet atelier, chaque essieu fait donc l’objet d’un suivi très précis et de relevés constants qui permettent de corriger le moindre écart aux mesures règlementaires. La capacité de production est de 10 essieux par jour. Ce qui favorise la disponibilité du matériel et réduit les risques d’avarie et les incidents.
Atelier métrologie
CAMRAIL a mis en place un atelier métrologie qui est chargé de l’étalonnage, du calibrage et du contrôle des pièces, outils ou systèmes de mesure, de la mise en œuvre des instruments et techniques de mesure, et de la gestion technique et administrative du parc d’appareils de mesure. C’est également ici que l’on observe et applique les normes et référentiels qualité en vigueur. La périodicité des opérations de mesure est suivie à travers le logiciel de gestion de la maintenance assistée par ordinateur MAXIMO.
Dans cet atelier, chaque essieu fait donc l’objet d’un suivi très précis et de relevés constants qui permettent de corriger le moindre écart aux mesures règlementaires. La capacité de production est de 10 essieux par jour. Ce qui favorise la disponibilité du matériel et réduit les risques d’avarie et les incidents.
CAMRAIL impulse une culture sécurité au sein de tous les métiers ferroviaires (adhésion des agents à la politique sécurité, tenue des réunions opérationnelles de sécurité, remontée des informations, application des gestes métiers, etc.). La Coordination du « Management de la sécurité » s’assure de l’effectivité des contrôles sécurité conformément aux référentiels. A ce titre, elle analyse les évènements sécurité du périmètre transport, élabore et diffuse les retours d’expérience, veille à la mise à jour et au développement de du processus « documentation sécurité » au sein des métiers la Direction Transport ainsi qu’à l’habilitation des acteurs sécurité.
De manière concrète, trois piliers sont mis en place pour le management de la sécurité : la Politique Sécurité, le Plan d’Actions Sécurité qui est élaboré annuellement et est une déclinaison opérationnelle de la Politique Sécurité, et enfin, le référentiel du Management de la Sécurité qui décline l’organisation et le processus d’animation de la sécurité.
Le Système de Management de la Sécurité de CAMRAIL prévoit six (06) instances : le Bureau Enquête Accident Incident (Hebdomadaire) et le Comité Local Sécurité (Mensuel) en coordination ; au niveau central, le Bureau Enquête Accident Incident ou réunion décadaire (tous les 10 jours), le Comité Sécurité (Mensuel), la Revue Sécurité (Trimestriel), la Commission Centrale Incident (Bimestriel) et la journée Sécurité (Annuel). La cohérence globale du système documentaire est assurée par la procédure « Maitriser les règles relatives à la création et la maintenance des textes réglementaires ».
